Célestin Freinet est né le 15 octobre 1896 et mort en 1966 ; il passe sa jeunesse à Gars comme les petits paysans d’alors, au milieu des travailleurs des champs, dans une région pauvre, au climat rude et garde les troupeaux.
Puis il entre à l’école normale d’instituteurs de Nice. Il est mobilisé en 1914 lorsque la guerre éclate et il est grièvement blessé au « Chemin des Dames ». Sa convalescence dure des années et il garde de sérieuses séquelles pulmonaires dont il dira qu’elles sont certainement à l’origine d’une pédagogie de l’autonomie de l’élève, car son souffle court ne lui permettait pas d’être un maître "classique" qui parle longtemps et que les élèves écoutent.
Curieux et passionné, il s’informe sur L’Education nouvelle dans laquelle il ne se reconnait qu’en partie et conçoit alors l’idée d’une école libre expérimentale. En 1934 et 1935 il réussit à bâtir son école à Vence.
En 1939-1940, la seconde guerre mondiale éclate, il est arrêté et placé en camp de concentration, puis en liberté surveillée à cause de ses idées politiques.
En 1948, la Coopérative de l’enseignement laïque, créée des années auparavant, se transforme en "Institut de l’école moderne", s’implante à Cannes et devient un centre important de fabrication et de diffusion de matériel pédagogique.
Que proposait-il comme éducation ?
Selon lui, la pédagogie est une activité concrète qui doit se fonder sur des « techniques de vies au service de la libération des hommes », car c’est seulement de cette façon que l’élève donne du sens aux différentes disciplines et compétences à maîtriser.
la correspondance interscolaire
la correspondance inter-scolaire
L’enregistrement sonore puis vidéo viendra compléter l’arsenal technique de cette communication devenue l’objectif concret de l’apprentissage de l’écrit et de la mise en page.
Quelle vision par discipline ?
En français :
L’imprimerie c’est aussi le lieu où se concentre la correction de la langue. On publie pour les autres et les règles apparemment abstraites et ennuyeuses sont perçues par l’élève comme nécessaires à la compréhension de tous. Ainsi les leçons d’orthographe et de grammaire découlent des besoins constatés et non d’une programmation établie à l’avance et immuable.
En Mathématiques :
Il faut immerger le calcul scolaire dans la vie du milieu et en faire un "calcul vivant" d’où la nécessité des activités concrètes de fabrication, de culture, d’élevage, de commercialisation : mesures de longueur, de volumes, pesées, problèmes posés par l’alimentation des lapins, des poules, achat de semences, vente de produits récoltés ou de la cueillette, autant d’occasions de "faire du calcul vivant". Et certes, ici comme dans l’apprentissage de la langue, il convenait d’apprendre les règles de calcul et de raisonnement. La différence est que, dans ces conditions nouvelles, ces règles ne tombaient pas "du ciel". Elles étaient perçues comme nécessaires à la résolution du problème pratique.
La coopérative scolaire naîtra de cette double exigence : motiver le calcul, et faire
Un espace central, fonctionnant comme une salle de classe traditionnelle, entouré de sept ateliers où pourront s’exercer, en équipe, les activités spécifiques : forge et menuiserie, activités ménagères, activités "commerciales" de la coopérative, la documentation, l’expérimentation, le service de reproduction ( imprimerie…) et la création artistique.
A l’extérieur, on trouve le jardin scolaire et les lieux d’élevage.
Quelle évaluation ?
L’évaluation est faite par compétences en auto-évaluation avec des fichiers autocorrectifs.
Quelques liens pour approfondir :
http://probo.free.fr/pedagogie_freinet/ecrits_pf.htm
L'Ecole vivante : http://ecole-vivante.com/pedagogie-freinet.html
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/
et démarrer en pédagogie Freinet :
Guide :http://freinet.org/icem/dept/gepem/outils2010/doc_demarrer_en_pf_extrait_editions_ICEM.pdf
Outils : http://www.icem34.fr/ctn_tool.php